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Foire internationale de Dakar: La réhabilitation des infrastructures du Cices annoncée

Profitant de cette troisième journée de la Foire internationale de Dakar (Fidak), le Directeur général du Cices, Salihou Keïta, a annoncé le projet de réhabilitation du Centre international du commerce extérieur du Sénégal. Pour ce faire, il a fait appel aux deux architectes concepteurs du site dans les années 1970 afin de se pencher sur la question. Le but est d’avoir un meilleur cadre d’accueil.

Face à un cadre inapproprié et à la vétusté des infrastructures, la direction générale du Centre international du commerce extérieur du Sénégal (Cices) a décidé de peaufiner un projet de réhabilitation des lieux. L’idée est de repenser le Cices tout en gardant sa forme initiale.  « Il faut repositionner le Cices dans l’écosystème évènementiel. C’est pourquoi nous avons travaillé sur une nouvelle feuille de route qui s’inscrit d’abord dans la dynamique du renouveau du Centre mais également de son activité phare : la Fidak. Nous voulons, aujourd’hui, un Cices moderne », a expliqué le Directeur général, Salihou Keïta. Sur ce, la direction a demandé à l’État sénégalais de renouveler la convention de concession qui a expiré depuis 2009  et qui va de pair avec le projet de réhabilitation.

Le Président Macky Sall a mis en place un comité présidé par l’architecte du Palais pour la réhabilitation du Cices et chargé de chercher des partenaires et de mobiliser les ressources nécessaires pour la réhabilitation du Centre. C’est dans cette optique que ledit comité a fait appel à des experts internationaux dirigés par la Marocaine Aziza Sawi et l’architecte sénégalais Mourtada Guèye, lesquels ont retrouvé les deux architectes concepteurs des infrastructures du Cices, en 1970, afin de participer à ce projet. Financé par la Fondation Getty, basée au Canada, ils ont débuté la phase d’étude des infrastructures du Cices. D’ailleurs, la direction a déjà présenté le premier plan de la maquette futuriste au Président Macky Sall qui est en phase avec la nouvelle orientation du Centre international du commerce extérieur du Sénégal.

Par cette nouvelle feuille de route, la direction veut faire du Cices un hub économico-culturel financé par le privé afin de pouvoir diversifier les activités, aller vers des partenariats intelligents pour porter le projet de renouveau… « L’objectif recherché, c’est de booster vraiment le taux d’occupation et de fréquentation, mais dans un cadre convivial et attrayant », a souligné Salihou Keïta. Ce n’est pas l’État qui construit, mais il va créer les conditions qui vont permettre aux privés de venir porter le financement et la réalisation dans le cadre du partenariat privé-public pour permettre d’abord au secteur privé sénégalais d’investir », affirme-t-il.

Le projet compte s’attarder sur une amélioration du cadre de vie en mettant l’accent sur la mise en place de nouveaux services : hébergement, parking, restauration. Mais aussi l’amélioration d’endroits spécifiques afin de s’adapter à l’époque, clarifie Jean Louis Marin, un des deux architectes concepteurs du Cices. « Le Sénégal ayant peu de production d’énergie, il nous avait été demandé, dès l’origine, de ne pas climatiser. Il fallait absolument avoir des pavillons aérés et frais. Nous avons, sans le savoir, appliqué la transition climatique, c’est-à-dire la ventilation naturelle », rappelle-t-il. Aujourd’hui, la réhabilitation compte mettre l’accent sur cette économie d’énergie, assure l’architecte. « Le deuxième point, ce sont les hangars. Nous avons insisté sur une forme triangulaire. Donc, même si les pavillons sont vides, ils arrivent à attirer les visiteurs. Pas besoin alors de décoration », souligne M. Marin.

En tant que centre d’exposition et de congrès, le Cices est une institution d’appui au commerce évoluant dans l’événementiel économique et culturel.  Il a pour mission la promotion économique du Sénégal dans tous les secteurs d’activité, sous toutes ses formes, à travers des expositions, des foires et salons.  Ces derniers sont des manifestations qui essayent de promouvoir les échanges commerciaux entre le Sénégal et le reste du monde. Son Directeur général estime donc qu’ils doivent « être en phase en termes d’accueil ». Cependant, l’une des autres raisons pour lesquelles le Cices doit se réinventer, c’est la concurrence. « Nous sommes concurrencés par d’autres structures qui sont privées, des hôtels qui n’ont pas la vocation d’être dans l’évènementiel. Mais, c’est leur cadre qui attire les clients », explique Salihou Keïta. Ainsi, la nouvelle feuille de route a été mise en place, selon lui, après avoir écouté le grand public. « Le Cices n’est pas une institution régionale, nous avons décidé de jouer pleinement notre rôle et mission qui consiste en la promotion de l’expansion économique du Sénégal dans tous les secteurs d’activité, sous toutes ses formes, à travers l’organisation de salons et de foires dans toutes les régions ». M. Keïta a tenu à spécifier que la question de la délocalisation du Cices n’est que de la manipulation. La seule question qui se pose, à son avis, c’est celle du renforcement, car le Centre étant un outil extrêmement important pour favoriser les échanges commerciaux.